Après avoir pris le temps des retours sur la séance précédente. Il n’y a que 10 heures de travail pour mettre en scène la lecture des lettres. Autant dire que chaque minute a son importance ! Pour varier les plaisirs nous avons coupé la séance en deux. Un premier exercice qui sera le fil rouge de chaque atelier : le travail de la neutralité. Endormir les envies de sautiller ou de balancer ses bras pour s’avancer calmement vers la scène, attendre un silence de plomb, prendre son temps, lire comme un passeur de mots ; il s’agit de sentir que la neutralité permet de laisser les émotions des mots s’adresser à tous. Un exercice difficile pour toute personne au plateau. L’enjeu est de taille car lire une lettre intime c’est porter son histoire aux oreilles de tous, sans l’imprégner de ses émotions ni de sa propre histoire.
Afin de se mettre en mouvement et de travailler par petits groupes, Paloma a présenté ce qu’étaient « les métaphores visuelles ». Une manière d’illustrer de façon abstraite ou non, les lectures présentées. Ainsi ces métaphores vont accompagner chacune des 6 lettres lues. En effet, à moins de faire une représentation de quatre heures il sera impossible qu’il y ait 26 lectures pour la présentation finale. Cette proposition de travail a été reçue avec engouement.
Les élèves sont au travail pendant 30 minutes. Les contraintes du jeu sont posées. On retrouve des groupes en effervescence entre la classe, le hall ou encore les escaliers. On termine ces deux heures avec les présentations de chaque groupe et un devoir ! « Lisez des lettres et listez celles qui vous touchent particulièrement ! »